Parce que rien ne se crée, rien ne se perd ... Et tout se transforme !
19 Juillet 2016
J'ai enfin trouvé un moment pour visiter l'exposition "Fashion Forward : trois siècles de mode" aux arts décoratifs. Il était temps, l'exposition se termine le 14 août, c'était donc indispensable avant de partir en vacances.
Une mise en scène élégante, une exposition courte mais efficace, un moment magique.
J'ai été impressionnée par le travail des couturières - pour les créations les plus anciennes qui accumulent les fronces, les bouillonnés, plis creux, plis pleins -, entièrement fait à la main (la première machine à coudre datant de 1830).
Le choix des vêtements sur une période qui comprend d'importantes ruptures (l'empire et la restauration abandonnent corsets et autres paniers donnant de l'ampleur, c'était tout de même révolutionnaire, si je peux me permettre !) rend cette exposition esthétique bien sûr, mais aussi très instructive.
Justaucorps, robe volante, robe à la française, habit de singe, robe de cour, robe à l'anglaise, frac, habit dégagé ... On en apprend beaucoup sur les codes vestimentaires, car jusqu'au début du XXème siècle, la mode relève avant tout d'un corpus de règles bien précis permettant essentiellement d'afficher son statut ... (ha oui, un peu comme maintenant, finalement).
Quand l'usurpation des vêtements équivaut à l'usurpation d'identité !
Dès le XVème siècle, des lois somptuaires érigent donc la mode en code vestimentaire (selon le lieu, l’événement, l'heure on ne s'habille pas de la même façon), relevant des privilèges réservés aux nobles ... Mais déjà la transgression est là : certains bourgeois n'hésitant pas à braver l'interdit en portant des tenues qui ne sont pas de leur rang, prenant le risque de payer alors une amende !!
Et bien ! L'on fera des salons plus grands, on changera la forme des meubles et des voitures, on démolira les théâtres ! La belle affaire ! Car les femmes ne renonceront pas plus à la crinoline qu'à la poudre de riz.
Ma wishlist de cette exposition :
une robe de cour, datant de la restauration
une jaquette noire ayant appartenu à Cléo de Mérode
une robe du soir des soeurs Caillot (dont les couleurs sont hallucinantes)
une robe chanel (de 1925) dorée
je n'ai malheureusement pas retenu qui est le créateur de la longue robe blanche et noire a imprimés fleurs, car elle n'est pas dans le catalogue
une robe du soir de Christian Lacroix (automne-hiver 1992-1993)
Source : catalogue de l'exposition, en vente sur place
En savoir plus :
la chronique culottée de Sophie Fontanel, dans L'Obs
/image%2F1496913%2F20180422%2Fob_8ba22b_img-8674.JPG)
/image%2F1496913%2F20180501%2Fob_c7ebc3_vacances-de-paques-en-touraine-2017.jpg)
/image%2F1496913%2F20170821%2Fob_9566a8_img-7560.JPG)
/image%2F1496913%2F20170722%2Fob_ff8554_img-5150.JPG)